Lettre
aux Républicains, Après avoir passé neuf mois en tant que président du
Parti Républicain, après avoir tenté, avec vous, de créer un mouvement
qui puisse rassembler les forces vives de notre pays autour d'un projet
issu des valeurs portées par la Révolution et qui puisse nous faire
accéder à un niveau supérieur de
civilisation, après avoir tenté d'unir les forces démocratiques autour
d'une coalition et après m'être présenté en tant que tête de liste du
Pôle Démocratique Moderniste au Gouvernorat de Bizerte pour l'Assemblée
Constituante, il m'appartient aujourd'hui de tirer les leçons de ce
scrutin et de prendre la décision qui en découle. - Considérant mon
échec lors de l'élection à l'Assemblée Nationale Constituante malgré le
score honorable de ma liste à Bizerte avec plus 5 000 voix, -
Considérant que, malgré nos efforts continus, le Pôle n'a pas su cerner
de façon pertinente les attentes du peuple, - Considérant que le temps
presse pour préparer les futures échéances électorales, - Considérant
que l'exercice de la démocratie nécessite - au-delà des égos et des
efforts individuels - une lecture exigeante et critique des résultats du
scrutin, J'ai, en mon âme et conscience, décidé de présenter ma
démission en tant que président du Parti Républicain, et ce pour donner
aux forces vives de ce parti la possibilité de définir au plus vite une
nouvelle politique plus apte à lui assurer le succès. Je serai toujours
au service de ce parti en pensant à tous ces moments où, ensemble et
portés par notre seule foi en notre pays, nous nous sommes battus, avec
nos qualités et nos défauts, de toutes nos forces pour tenter de relever
les défis. Je voudrais remercier de tout mon cœur tous ceux qui ont
cru en notre projet, tout ceux qui ont voté pour ma liste et qui s'y
sont investis. Je voudrais également m'excuser de ne pas avoir été à la
hauteur de leurs aspirations. Vive la Tunisie libre, digne et
républicaine. Abdelaziz Belkhodja, novembre 2011
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire